Au fil des années, la plateforme technologique MotionX s’est imposée comme une véritable référence dans le Quantified Self. Si peu (ou pas) de personnes ne la connaissent, c’est parce qu’il s’agit d’une technologie en marque blanche, que les différents fabricants d’objets connectés vont intégrer dans leur bracelet… ou dans leur montre !
MotionX s’est fait connaître avec Nike et Jawbone
A l’origine du succès de MotionX, il y a deux partenariats notoires à la fin de l’année 2011 et au début 2012 avec respectivement le spécialiste du Quantified Self Jawbone et l’équipementier américain Nike. Les deux premières versions du UP et tous les Fuelband ont été propulsés par cette technologie. Et puisque Fullpower voulait encore améliorer l’expérience, la société leur a aussi rajouté une technologie pour suivre le sommeil, baptisée MotionX Sleeptracker. Avec ces deux partenaires de renom, Fullpower avait tout pour réussir.
Sauf que voilà, Nike a annoncé l’année dernière qu’il s’arrêtait de produire son Fuelband (privilégiant son software Nike+), et Jawbone a décidé de développer en interne une technologie similaire, qui verra le jour dans le UP3. Fullpower a donc été dans l’obligation de se reconvertir rapidement pour faire face à ces changements. Et c’est ainsi qu’il a trouvé de nouveaux partenaires dans l’horlogerie…
MMT développera MotionX dans la montre
Pour se diversifier, Fullpower est allé à la rencontre des horlogers suisses pour proposer sa technologie dans un marché encore hésitant sur les smartwatches. Pour mieux s’implanter dans le décor, il a créé une joint-venture baptisée MMT (pour Manufacture Modules Technologies) avec le suisse Union Horlogère Holdings, dans l’objectif de développer sa technologie MotionX dans les montres connectées suisses à venir. Fullpower apporterait la technologie, les horlogers le savoir-faire. Quand la Silicon Valley part à la rencontre des horlogers suisses…
Pour répondre à un besoin assez spécifiques de la part des horlogers, cette société a développé une plateforme, la Swiss Horological Smartwatch Open Platform. Il s’agit d’une offre complète qui voit Fullpower s’occuper du software, du firmware et du développement de l’application mobile (iOS et Android), tandis que MMT (les horlogers) s’occupera directement des mécanismes de la montre.
Dans toutes les smartwatches équipées de la technologie de MMT, on retrouvera les caractéristiques suivantes :
- 2 ans d’autonomie pour la montre
- Précision dans l’affichage de l’heure / date
- Technologie MotionX pour le suivi d’activité
- Technologie Sleeptracker pour le suivi du sommeil
- Alarme adaptée aux cycles du sommeil (comme chez Jawbone…)
- Back-up MotionX dans le cloud (pour les données)
- Coaching adapté (sur l’application mobile)
Propriété de l’Union Horlogère Suisse, ce sont les trois premiers Mondaine, Alpina et Frédérique Constant qui ont présenté pendant Baselworld une montre connectée avec la technologie MotionX. Cette association va probablement de séduire rapidement de nouveaux partenaires, avec la possibilité de ne pas “dénaturer” une montre analogique avec une technologie oppressante.
Si TAG Heuer a fait le choix de s’associer avec Google en utilisant le système d’exploitation Android Wear dans sa smartwatch, l’horloger du groupe LVMH sera limité aux utilisateurs de smartphone Android. De l’autre côté, il y a évidemment l’Apple Watch, mais qui elle ne fonctionnera que avec iOS. Fullpower et MotionX surfent sur la voie du fabricant Pebble, dont les montres connectées sont compatibles avec iOS et Android, et qui connait un succès retentissant depuis maintenant plusieurs années.
Les premiers modèles de montre connectées suisses avec Motion X verront le jour au Q3/2015. MMT a affirmé que plus de 10 modèles de smartwatches propulsées par la technologie seront commercialisées dès cette année, avec des modèles aussi bien destinés aux hommes qu’aux femmes…
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