Dans un grand show à l’américaine, Freightliner a dévoilé l’Inspiration Truck, le premier camion autonome à avoir été validé pour rouler. Après 10 000 miles de tests, l’État du Nevada lui a délivré la première plaque d’immatriculation «véhicule autonome».
L’Inspiration Truck embarque un système appelé «Highway Pilot» qui n’a pour vocation d’éviter les dangers dus à la fatigue lors de longs trajets. Ce camion est de niveau 3 sur l’échelle de l’autonomie créée par les autorités américaines. Ce niveau signifie que le véhicule peut être entièrement piloté par son système et que le conducteur peut reprendre le contrôle à tout moment. Pour information, les voitures autonomes que Google teste actuellement sont également de niveau 3 (sur 4).
Quelle responsabilité en cas d’accident ?
Lors du lancement les journalistes ont posé la question qui fâche : en cas d’accident et en mode autopilote, qui est responsable, le véhicule ou le conducteur ? Le directeur de Daimler Trucks a déclaré que “techniquement parlant, ces véhicules opèrent de façon semi-autonome. Donc le conducteur est responsable de ce qui se passe.”
Autre question soulevée, c’est l’infrastructure à mettre en place sur les routes pour guider ces véhicules autonomes, qui pourrait représenter un coût important pour les contribuables. Daimler a balayé tous les doutes en affirmant que seules les lignes blanches étaient utilisées pour guider le système, il faudra donc seulement repeindre celles partiellement effacées, ce qui ne représente pas un énorme coût.
Le plus gros challenge pour Daimler aujourd’hui est la régulation dans les États. L’accord donné par le Nevada n’est qu’un début, mais seuls 3 autres États américains ont pour l’instant légiféré sur les véhicules autonomes. Il va donc falloir sortir du chapeau les meilleurs lobbyistes afin que l’Inspiration Truck puisse un jour parcourir un Washighton-Portland !
Y’a qu’en amérique…
Y’a qu’en amérique…