J’ai eu la chance de recevoir en test le SmartMarker de chez Equil directement chez moi ! J’avais de grands projets avec lui, mais il s’avère que nous n’avons pas eu les mêmes aspirations.
Pourtant tout commence bien ! Le SmartMarker est livré dans un emballage digne du marketing d’Apple et même s’il y a de nombreux éléments, le tout prend rapidement son sens et la base du SmartMarker deviendra l’élément clé du package. De plus, le fait d’avoir pensé à aimanter tous les éléments (comme les chargeurs pour les Macbook) rend le tout très pratique à ranger et à charger sans se prendre la tête avec les câbles.
Pour mon premier test en réel, je le prends avec moi lors du Startup Weekend de Montpellier, et je peux vous dire que je ne l’ai pas lâché du regard une seconde, car à 799€ le feutre, il serait dommage qu’il disparaisse ! Je prends donc l’initiative de le préparer afin que l’on puisse s’en servir et là…nous éprouvons des difficultés à nous connecter à la base. En effet, il faut prendre le temps de se poser pour comprendre son fonctionnement, car il ne s’agit pas seulement d’allumer le Bluetooth de votre téléphone et penser pouvoir s’y connecter immédiatement.
Ainsi, après avoir allumé la base, il faut mettre le SmartMarker en inclusion pour qu’il s’enregistre auprès de votre smartdevice mais encore une fois, il ne faudra pas réaliser la même manipulation que vous possédiez un PC/un smartdevice Android ou un système sous iOS. Mais heureusement, une voix douce et agréable vous indique les modes dans lesquelles votre base se situe.
Une fois que nous avons enfin réussi à nous connecter, l’application nous propose une mise à jour de la base, ce que nous acceptons avec plaisir or, nous sommes transférés vers la page suivante, ce qui ne facilite pas la MAJ pour une personne lambda désireuse d’avoir son appareil toujours à la page.
Mais qu’importe, le système reconnait le feutre, nous sommes connectés et prêts à brainstormer ! C’est là que nous nous voyons attribuer une salle possédant uniquement… un tableau à craies ! Pas possible d’utiliser le SmartMarker dans ces conditions, j’abandonne donc l’idée du SmartMarker pour cette journée. Le lendemain, conscient que je dois réaliser ce test, je fais appel à la gentillesse de l’équipe d’organisation pour avoir un trépied avec des feuilles afin de pouvoir utiliser mon objet connecté. Ils répondent donc à notre demande et nous fournissent un tableau à feuille portable. Nous intentons donc de faire fonctionner le feutre et chacun installe l’application sur son smartphone afin de pouvoir se connecter en simultané sur le « stream » généré par l’application et qui permet d’avoir en direct tout ce qui se passe au tableau et de pouvoir rajouter/modifier/dessiner ce que l’on souhaite sur la représentation virtuelle que nous obtenons sur nos écrans.
Je trouve le concept très intéressant néanmoins, la taille de nos écrans n’est pas du tout optimisée pour pouvoir faire ce que l’on souhaite et on passe plus de temps à faire des zooms, dé-zooms qu’à être réellement productif. Et même après avoir tenté de dessiner des choses sur la page, ce que nous réussissons à obtenir n’est autre que du charabia. En effet, pour fonctionner, il faut placer le capteur à une certaine distance de l’endroit où l’on écrit et si sur un tableau blanc il est aimanté, sur des feuilles il faut le coller…et vu que la surface n’est pas très grande, le capteur nous dit souvent que l’on se rapproche trop de lui pour correctement récupérer les informations.
Alors que nous recherchions un moyen de pouvoir tous interagir les uns les autres pour partager, échanger, stimuler nos idées et nos schémas, nous avons surtout passé un temps fou à tenter de faire fonctionner le SmartMarker, j’abandonne donc définitivement l’utilisation du feutre pour le startup weekend, pourtant le lieu où il aurait pu prendre tout son sens.
C’est donc chez moi (quelque temps plus tard car démotivé par le produit) que je vais faire les tests, tout seul. Je n’ai pas de tableau mais j’ai tout de même réussi à subtiliser discrètement (enfin plus maintenant…) des feuilles de grandes tailles pour faire mes petites emplettes ! À tête reposée je réessaie donc toutes les manipulations et réussis à obtenir plus de résultats que précédemment !
Voici mes différents tests :
Comme vous pouvez le constater, ils ne sont pas très concluants même après avoir passé plus d’une heure dessus. Sur l’application, je découvre des fonctionnalités sympathiques telles que la reconnaissance d’écriture, cela marche plutôt bien mais il faut pour cela que ce que l’on écrit avec le feutre soit bien retranscrit par l’application. J’ai également tenté le changement de couleurs qui s’effectue grâce au changement du feutre d’une part (normal) mais également de petites bagues fournies par Equil. Et bien, ça n’a pas du tout marché…Il a continué à écrire en noir même si dans l’appli je sélectionnais également une autre couleur.
Pour conclure, le SmartMarker est un objet très bien construit, avec des matériaux de qualité. On a l’impression d’avoir un produit au design d’Apple entre les mains. Malheureusement, durant mes diverses tentatives, je n’ai pas réussi à le mettre dans ses conditions optimales de fonctionnement. Et je l’avoue, à aucun moment, je ne l’ai utilisé sur un tableau blanc. Je ne vais donc pas commenter mes tests mais plutôt vous donner mon ressenti sur l’utilisation d’un tel produit. Tout d’abord, écrire avec le SmartMarker est agréable et même s’il est plus épais qu’un feutre basique, cela ne change pas la sensation d’écriture. Par contre, il est assez agaçant de devoir à chaque changement de couleur, sortir le feutre et en mettre un autre à l’intérieur, surtout qu’il faut également changer la petite bague qui n’a pas réussi à fonctionner.
Le changement de page se fait très facilement grâce au bouton sur le capteur qui envoie à l’application l’ordre de repartir sur une page vierge. Exploiter les données écrites sur un smartphone ou une tablette relève du défi, vu qu’il n’y a pas de cadre et de structure, on se retrouve vite à devoir zoomer/dé-zoomer pour réussir à sélectionner, éditer, modifier quelque chose, on abandonne donc très rapidement. Il est plus rapide de se lever pour aller effacer puis modifier quelque chose au tableau plutôt que d’exploiter la fonctionner « stream » de l’application…
Je trouve le concept très intéressant, mais pas abouti, pourquoi ne pas par exemple mettre des petits boutons de couleurs sur le feutre plutôt que de jouer avec des bagues ? Bref, pour 799€, même en temps qu’entrepreneur avec de nombreuses réunions orientées brainstorming, je préfère prendre une photo de chaque schéma réalisé et le retranscrire de manière plus explicite par la suite sur ordinateur !
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