Le cabinet de conseil AT Kearney a sorti en marge du salon de l’automobile de Francfort une étude choc sur les perspectives d’évolution du marché de la voiture autonome. Selon lui, celui-ci pourrait représenter 500 milliards d’euros à l’horizon 2035, avec une bonne partie des revenus qui seront tirés par “nouveaux entrants”.
Si l’on parle depuis très longtemps de véhicules sans chauffeur, la technologie pourrait bien se développer sérieusement dans les vingt années à venir. C’est du moins ce qu’anticipe AT Kearney qui affirme que ce marché va grossir de manière exponentielle dans un futur proche pour aller représenter jusqu’à 17% de la valeur du marché mondial de l’automobile en 2035, soit 515 milliards d’euros. Le scénario ambitieux du cabinet estime même à 75% le nombre de voitures sur le marché qui seront autonomes en 2040.
Selon les anticipations du cabinet, on ne retrouvera pourtant pas les mêmes acteurs qu’aujourd’hui. En effet, les constructeurs automobiles traditionnels ne capteront qu’une partie restreinte, avec de “nouveaux entrants” qui se montrent particulièrement agressifs du côté de la Silicon Valley. Le partner Rémi Cornubert est formel : “La Californie, c’est le hub de la voiture autonome”. Outre Google qui travaille de manière assidu sur son projet de voiture autonomie, il y a également Tesla qui serait sur le créneau, voire même Apple…
Quand arriveront-elles en France ?
Aux Etats-Unis, il n’existe à l’heure actuelle pas encore de régulation nationale, et c’est donc chaque Etat qui possède sa propre régulation en matière de voitures autonomes. Si la Californie est évidemment aux avants postes, c’est également le Texas qui chercherait à attirer ce genre de concepts comme l’en illustre la récente sortie des Google Cars à Austin.
En Europe, la législation est encore différente, et l’Union Européenne pourrait débloquer rapidement la situation si elle révisait la convention de Vienne (1968) au sujet de la circulation automobile. En France, les grands constructeurs automobiles à l’instar des Peugeot et Renault travaillent évidemment (discrètement) sur des prototypes, tandis que les IBM, Atos & Cie sont largement sollicités pour leur venir en aide…
Ajouter un commentaire