Stuffi est allé à la rencontre de Florent Revest, un Toulousain de 19 ans créateur d’un tout nouveau système d’exploitation destiné aux montres connectées que nous vous présentions le mois dernier. Là où AsteroidOS se démarque, c’est dans sa construction open-source et le point d’honneur qu’il porte à la sécurité de ses utilisateurs : découverte d’une initiative prometteuse.
Selon son créateur, le but premier d’AsteroidOS est de proposer une alternative la plus intéressante possible à des logiciels propriétaires comme Android Wear, ou intensivement développés en interne comme Tizen chez Samsung, sans pour autant aller fouiller dans la vie privée de ses utilisateurs.
La première idée serait de miser sur des composants de certaines montres qui ne sont pas utilisés par les softs qu’elles intègrent. Il arrive en effet que des constructeurs produisent un appareil doté de multiples atouts hardware, sans pour autant s’en servir dès la sortie du produit. Souvent mis de côté jusqu’à une future mise à jour de qualité, ces composants finissent parfois jetés aux oubliettes.
Aujourd’hui, grâce à une communauté de développeurs actifs et passionnés, AsteroidOS tourne sur la LG G Watch aussi bien que sur sa petite soeur circulaire la G Watch Urbane, et est en phase alpha sur la Zenwatch d’Asus ainsi que la Smartwatch 3 de Sony. Tout le monde peut participer à ce projet puisque le soft est entièrement codé en langage QML Javascript, très facile à maîtriser même par des novices. De plus, il utilise le même noyau Linux que la plupart des smartphones du moment : de quoi attirer un grand nombre de développeurs !
Par ailleurs, le logiciel sait déjà utiliser le vibreur des périphériques afin de réveiller ou de notifier leur propriétaire. Les applications déjà disponibles sont au nombre de 5 : agenda, chronomètre, minuteur, alarme et calculatrice, et on peut les trouver en glissant son doigt vers le bas puis en faisant défiler la liste horizontalement. Pour les fermer, il suffit de faire un slide vers le bas de l’écran, et pour la réduire, vers la droite. On atteint les paramètres d’un geste vers le haut depuis l’écran de démarrage : ceux-ci proposent déjà de changer heure et date sans passer par son smartphone, d’ajuster la luminosité de l’écran ou encore d’éteindre la montre.
Le gestionnaire des tâches, qui n’existe nativement sur aucune autre montre connectée à ce jour, est quant à lui disponible à droite de l’écran principal ; il suffit alors d’appuyer longuement sur une appli pour la fermer elle ou toutes les autres en même temps. Depuis l’écran principal, il est aussi possible de changer la watchface de la montre à ses souhaits. Là encore, les atouts de l’open-source se font sentir : les fonds d’écran proposés avec le logiciel ne me plaisent pas ; je peux moi-même en créer à ma sauce.
En ce qui concerne mes impressions lors du test effectué sur une G Watch, j’ai trouvé le système très fluide et réactif, bien que son créateur m’ait maintes fois répété que j’avais entre les mains une early developer preview. L’autonomie de la montre restait elle aussi très respectable comparée à ce qu’on peut trouver sur le marché actuel.
Florent Revest espère sortir une V1 d’AsteroidOS, stable sur 3 à 4 modèles de smartwatches, d’ici à la fin de l’été 2016. Pour ça, il faut encore améliorer la gestion de l’underclocking pour une meilleure autonomie si le logiciel devient plus lourd, pouvoir utiliser plus de capteurs et la technologie Bluetooth, et développer un panel d’applications plus large pour proposer de meilleurs services aux utilisateurs.
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