La startup Nest s’est rapidement imposée comme une référence dans le monde des objets connectés grand public depuis le lancement de son thermostat intelligent en 2011. Qu’en est-il des récents revirements au sein de sa politique interne faisant la une ces derniers jours ? Détails.
Quelles sont les raisons du départ de Tony Fadell ?
Nest a toujours été une firme prospère, jouissant en particulier du grand nombre de ventes de ses produits et d’une image de qualité au sein de la plus grande holding de nouvelles technologies au monde, Google. L’initiative Works with Nest rencontre toujours un grand succès auprès des fournisseurs de services externes et même les assurances sont charmées par ses gadgets, qui vont jusqu’à être installés par Airbnb chez ses hôtes. Le rachat de Dropcam par Google avait quant à lui permis de commercialiser la Nest Cam, s’inscrivant dans des chiffres toujours excellents et croissants depuis 4 ans.
Mais comme dans toute entreprise, des tensions internes sont apparues au fil des années, aboutissant aujourd’hui au départ du grand patron : Tony Fadell. Et ce n’est pas le seul problème que la société a pu connaître durant sa direction par le créateur de l’iPod : rachat et fermeture du hub domotique Revolv, pannes inopinées du Learning Thermostat (ici et là), partenariat compromis avec Apple, départ du fondateur de Dropcam ou encore son conflit avec la concurrence ont été les derniers grands soucis de Nest.
Mais ce qui a probablement motivé l’éviction de l’inventeur du Nest Learning Thermostat reste sans doute son leadership trop critiqué par de nombreux employés : dates butoirs de projets trop courtes, sorties de produits repoussées, management tyrannique… Près de 70 collaborateurs auraient d’ailleurs démissionné en moins d’un an. Tony Fadell quitte donc Nest, ce qu’il souhaitait faire selon lui depuis l’an dernier, afin de se concentrer sur d’autres projets dont un job de conseiller auprès de Larry Page, le CEO d’Alphabet et de ses branches Nest et Google.
Qui est Marwan Fawaz ?
Le nouveau PDG de Nest vit à Denver (Colorado), où la société a une antenne employant déjà plusieurs salariés. Son parcours prouve qu’il s’agit d’une nouvelle recrue de très bonne qualité ; notamment son passage remarqué par Motorola en tant que superviseur de sa filiale Home, qui commercialisait des set-top box avant sa revente en 2012, due au rachat par Google. Une transaction qu’il a lui-même rondement menée puisqu’elle aurait rapporté pas moins de 2,35 millions de dollars à celle qui appartient désormais à Lenovo.
Mais ce n’est pas tout, puisque son CV accrocheur affiche également des emplois chez CSG International et Synacor ainsi que son actuel rôle décisif au sein de Sarepta Advisors, où il est arrivé après avoir quitté Charter Communications en 2011… Avec un parachute doré de 5,5M$. Ces différents postes font ainsi de lui un ingénieur très expérimenté dans l’industrie du câble, qui devrait apporter tout son savoir-faire à Palo Alto.
Nest est-elle entre de bonnes mains ? Affaire à suivre.
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