Intel vient d’annoncer la mise au point d’un objet connecté capable d’effectuer des diagnostics de patients atteints de la maladie de Huntington, un trouble dégénératif majeur touchant de nombreuses personnes âgées.
Le wearable, conçu en partenariat avec la société pharmaceutique israélienne Teva (Spasfon, Vogalène), sera une montre connectée capable de suivre l’avancée de la maladie afin de récolter de nombreuses données sur la durée, permettant d’améliorer le traitement du patient en fonction, d’une manière qui sera ainsi plus précise que via de simples consultations occasionnelles chez un médecin.
Il n’existe à ce jour aucun remède à la maladie de Huntington, qui cause des troubles moteurs et psychologiques, mais les 2 sociétés à l’origine du projet espèrent que leur initiative pourra être utile dans la recherche de traitements plus poussés à l’avenir. Aujourd’hui, l’espérance de vie après la découverte des symptômes dépasse rarement la vingtaine d’années.
Teva fournira au programme son expertise en matière de santé ; elle a par ailleurs acquis l’américain Auspex Pharma, qui a notamment créé un médicament contre la maladie de Huntington, pour 3,5 milliards de dollars en mars 2015. Intel se chargera quant à elle de la partie logicielle, avec des algorithmes chargés de suivre les mouvements des malades et d’en agréger les résultats dans son cloud, dont la data sera aussi disponible en temps réel via une application sur smartphone.
Aucune information n’a été donnée concernant le concepteur de la partie hardware, qui pourrait bien être un troisième acteur quand on connaît les derniers déboires de la smartwatch du fondeur. Au final, l’appareil devra être capable d’évaluer la gravité des symptômes moteurs simplement grâce à ses capteurs.
Ce n’est pas la première fois qu’une grande firme sur le marché des nouvelles technologies s’associe à un industriel de la médecine pour un tel projet. On se rappelle notamment de la dernière collaboration entre Google et le français Sanofi ou encore du framework ReasearchKit d’Apple, qui avait également travaillé avec IBM sur le sujet. Teva travaille d’ailleurs déjà avec Watson, le superordinateur d’IBM.
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