Tesla et SolarCity fusionnent et… dévoilent le projet de l’île Ta’u

Tesla, le manufacturier automobile spécialisé dans les voitures électriques et autonomes annonçait cet été son intention de fusionner avec Solarcity, expert en production d’énergie solaire.
Les actionnaires des deux entreprises ont approuvé leur fusion pour un montant de 2,6 milliards de dollars.

Cette nouvelle n’était pas surprenante puisque que les liens entre les deux firmes sont bien connus : Elon Musk, directeur de Tesla est aussi le président du conseil d’administration et l’actionnaire principal de SolarCity, dont le PDG est son cousin.

Une fusion primordiale en vue d’un futur plus vert

Tesla semble se tourner davantage vers les énergies renouvelables, commercialisant en mai 2015 la Powerwall : une batterie pouvant alimenter une maison entière. Cette batterie au lithium-ion est justement alimentée par les panneaux solaires de SolarCity.

La firme automobile est réellement préoccupée par l’écologie et souhaite que le monde passe aux nouvelles énergies le plus rapidement possible. L’entreprise a d’ailleurs lancé la construction de son Gigafactory qui produira plus de batteries au lithium-ion par an qu’il n’en était produit dans le monde en 2013 lorsque sa capacité maximale sera atteinte, c’est à dire en 2018 selon les prévisions de Tesla.

Elon Musk reconnaît que l’écosystème énergétique actuel est basé sur les combustibles fossiles et ne voit que deux issues possibles pour l’humanité : l’épuisement des ressources et «l’effondrement de la civilisation» d’après ses termes, ou bien une catastrophe écologique causée par les changements climatiques.

Tesla envisage plusieurs projets, des plus ambitieux. Premièrement la conduite autonome par intelligence artificielle jusqu’à ce qu’elle soit au moins dix fois plus sécuritaire que la conduite humaine. Mais la firme prévoit également le développement d’un réseau de véhicules urbains autonomes que l’on pourrait appeler à l’aide d’une application mobile par exemple.

De plus elle souhaite produire des voitures autonomes en masse et créer un service de location pour les propriétaires de ces véhicules qui n’en aurait pas l’utilité en journée à cause du travail ou pour les vacances. Pour faire fonctionner ces voitures il faudra de l’énergie et des batteries qui pourront, à terme, être alimentées à domicile grâce au système déjà existant de batteries et panneaux photovoltaïques crées par Tesla et SolarCity.

Le projet de l’île Ta’u

Pour célébrer cette union, Tesla a annoncé la création d’un projet rocambolesque bercé par cette entente : l’aménagement d’une île en énergie solaire !

En effet, l’an passé, l’île de Ta’u en Samoa américaine a été parée d’un groupuscule de panneaux photovoltaïques capables de fournir la quasi-totalité des 600 habitants de l’île en énergie. Un avantage incontestable pour les habitants de l’île qui n’auront plus à s’inquiéter des problèmes de rationnement de l’électricité pour les structures publiques telles que la caserne de des pompier, le commissariat ou les écoles. De plus le micro réseau qui remplace les générateurs diesels optimise les performances et s’avère moins onéreux.

Ce projet montre à la perfection l’intérêt de l’union entre les deux firmes et donne un avant-goût très prometteur de ce que nous réservent les deux nouveaux partenaires.

Quelles difficultés réserve l’avenir ?

Quelques questions viennent obscurcir le bon déroulement des projets envisagés :

• Premièrement, le plan élaboré sur l’île de Ta’u sera-t-il viable pour les régions “solairement défavorisées” ?
• La production mondiale de lithium sera-t-elle suffisante pour alimenter la Gigafactory, ou plus selon les intentions de Tesla ?
• La population est-elle prête à accueillir des moyens de transport sophistiqués autonomes et gérés uniquement par ordinateur ?
• De plus, les compagnies de transport en commun seront-elles prêtes également à accueillir des véhicules totalement autonomes ? Le tout à quel prix ?

Il faudra patienter un peu afin de vivre dans la ville du futur que l’on peut croiser dans les films de science-fiction, mais ces avancés technologiques enrayées par une forte envie de progrès de la part des grandes firmes apportent un peu d’espoir pour l’avenir de l’humanité.