Dans le cadre d’une collaboration avec le département de la Défense, la firme américaine Google va aider le Pentagone à développer une intelligence artificielle chargée d’analyser les images de drones.
Selon les informations du média Gizmodo, l’entreprise travaille en partenariat avec la Défense depuis un moment maintenant, bien qu’aucune date plus précise ne puisse être donnée. Plus largement, cette initiative s’inscrit dans le projet Maven, qui consiste à développer une vision par ordinateur afin de mieux analyser les séquences vidéo capturées par un drone. Le projet a été lancé par le Pentagone en avril dernier, avant que le chef de l’équipe en charge, le colonel Drew Cukor ne s’exprime sur le sujet quelques mois plus tard. En juillet, il avait alors précisé être en recherche de « partenaires commerciaux » capables de l’aider à concevoir le développement. De fait, Google semble clairement être l’un d’entre eux. Concernant la technologie en question, elle pourrait servir à surveiller et à suivre des cibles militaires. Si celle-ci est capable de reconnaitre des objets de bases comme des voitures ou des individus, elle a plus de mal lorsqu’il s’agit de séquences vidéo plus complexes. C’est justement là que Google entre en jeu.
Un communiqué de presse de la firme a confirmé que celle-ci allait mettait son logiciel TensorFlow à disposition du département de La Défense afin de l’aider à concevoir sa technologie de reconnaissance d’objets. Le porte-parole de Google a aussi précisé que l’outil ne servirait qu’à des usages décrits comme « non offensifs ».
Seulement, une source de The Verge a précisé au média que les accords entre les deux parties ne laissaient aucune marge de discussion concernant précisément la nature et la mesure dans laquelle Google aide l’entreprise. De fait, l’on ne sait pas si la firme est seulement chargée de décrypter l’utilisation du logiciel TensorFlow aux chercheurs de la Défense ou si elle s’occupe directement du développement des algorithmes.
Concernant cette information, elle a été révélée aux employés de Google la semaine dernière par le biais d’une note interne, et autant dire que certaines des personnes concernées n’ont pas été ravies de la nouvelle. En cause, le fait qu’une entreprise technologique fournisse de l’aide aux forces militaires, sans forcément être en courant de la finalité de l’initiative. Outre les questions éthiques liées à la surveillance des populations par drone hors des États-Unis, qu’en sera-t-il de la réelle utilisation de cette vision par ordinateur ?
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