iDTGV teste les Google Glass

On a déjà vu les Google Glass dans l’aéroport d’Édimbourg, les Google Glass à la police de Dubaï, et voici que les lunettes connectées du géant de Mountain View apparaissent dans un autre endroit insolite : les gares SCNF de France. Alors que la Cour des Comptes dénonces les abus qui ont été fait pour le réseau TGV, la compagnie ferroviaire a discrètement lancé ce projet avec sa filiale à bas prix, iDTGV.

iDTGV, le laboratoire de test de la SNCF

Depuis hier matin, ce sont donc les pas moins de 6 agents iDTGV qui ont expérimenté l’utilisation des Google Glass directement sur les quais. L’objectif de cette démarche est non seulement de fluidifier l’embarquement des passagers, mais également d’améliorer la relation client.

“Avec ces lunettes, l’agent a le temps de regarder le client, de répondre à ses éventuelles demandes, et celui-ci se sent réellement pris en compte.”

– Valérie Dehlinger, DG iDTGV

Une fois que l’agent a scanné le billet avec ses lunettes connectées, il visualise les informations concernant le voyageur directement sur les verres. Il obtient ainsi instantanément son nom, le numéro de sièges et les services complémentaires auxquels il a souscrit (iDZen…). En bonus, il peut également voir si le passager a son anniversaire, auquel cas celui-ci recevra à terme peut-être un cadeau.

Autre application évoquée par le responsable des systèmes d’informations chez iDTGV, la possibilité de relier les lunettes connectées de l’agent à une application smartphone. Les clients pourront ainsi directement solliciter un agent depuis leur mobile pour qu’il vienne à leur place. Une idée assez originale, mais qui nécessitera la présence de Wi-Fi dans les transports, sans quoi l’utilisation risque d’être assez limitée.

Difficile d’évaluer le coût d’un tel projet

Après le scandale du réseau TGV, la SNCF veut faire profil bas. En abordant le coût d’une telle démarche, elle est restée plutôt discrète : Si elle reconnaît avoir acheté “environ 7 modèles expérimentaux de Google Glass au Royaume-Uni, au prix de 1000 livres chacun” (ndlr : elles ne sont pas encore commercialisées en France), elle sait aussi qu’un déploiement au niveau national pourrait être très onéreux. Evidemment, une telle mesure aurait un impact sur les prix du billets, ce que redoutent déjà les nombreux abonnés peu technophiles du service.

En juillet dernier, le groupe avait déjà tenté une démarche similaire avec sa plateforme voyages-sncf.com en lançant une application compatible avec les lunettes Google.