La société américaine Salesforce, spécialisée dans les logiciels de gestion de la relation client, vient d’annoncer l’arrivée d’un nouveau produit. Ses entreprises clientes pourront désormais accéder aux données issues des objets connectés pour mieux comprendre leurs clients, et donc avoir de meilleures performances commerciales.
Un leader de la relation client
Salesforce est un leader mondial dans les logiciel de gestion de la relation client. Précurseur du cloud, Salesforce a plus de 100.000 entreprises clientes. Un acteur si important qu’il organise son propre salon, Dreamforce, pour présenter ses dernières innovations. Le coeur de métier de l’entreprise est de proposer à ses clients (qui sont donc également des entreprises) des données relatives aux clients, qui devraient leur permettre de mieux coller aux attentes de ceux-ci. Et donc par conséquent de faire plus de ventes, engendrant par là-même plus de chiffre d’affaire et de profit. Rien de bien choquant.
Et pour continuer à approfondir l’analyse des attentes des clients, Salesforce vient d’annoncer, au début de Dreamforce, son nouvel outil. Ses plate-formes vont désormais proposer aux entreprises d’analyser l’immense masse de données issue des objets connectés, tels que les montres connectées ou les capteurs d’activité. De quoi mieux comprendre la vie quotidienne des clients, et donc adapter l’offre en fonction de leurs habitudes. Et ce ne sont pas seulement les données issues des appareils que Salesforce veut capturer : les flux sociaux, les données d’application, les données Internet et la météo seront également passés au peigne fin. De quoi bénéficier d’un panorama complet du comportement des consommateurs et de leurs habitudes.
Jusqu’où ira l’ingénierie commerciale ?
Salesforce propose donc aux entreprises de faire le travaille de récolte de données, de triage et d’analyse des informations riches issues des objets connectés. Il s’agit donc d’un service vendu, dans l’optique d’optimiser la performance commerciale. Mais jusqu’où cela ira-t-il ? Il ne fait aucun doute que l’objectif initial des objets connectés n’était pas d’être une source d’informations pour que des entreprises fassent usage des données récoltées. Il semble que toute donnée concernant les habitudes et les préférences d’un consommateur se monétise aujourd’hui, et c’est d’ailleurs comme cela que Google continue à prospérer.
Des voix s’élèvent pourtant pour dénoncer cet enregistrement systématique des données relatives à l’activité de l’utilisateur, qui devrait avoir le droit de refuser que ses agissements soient enregistrés et vendus. Il paie pour cet objet connecté effectue une tâche pour lui, ce n’est pas pour qu’il y ait derrière un marché secondaire de la donnée personnalisée. On sait qu’une majorité d’objets connectés souffrent de failles de sécurité assez majeures, et que des données plus personnelles que le nombre de pas effectués peuvent être détournées. Il convient donc de se montrer vigilants, pour ne pas se rendre compte trop tard que nous aurions dû lâcher moins de lest en faveur du big data.
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