Si vous avez bien suivi l’actualité, vous savez très probablement que la loi Morange impose à tous les particuliers de posséder un détecteur de fumée chez lui, et ce dès le 8 mars 2015. La date approche, les médias communiquent, et le gouvernement lance sa campagne de prévention “Bien équipé, bien préparé, je suis en sécurité” d’ici à quelques jours. Arrivé en septembre 2014 en France, le détecteur de fumée connecté Nest Protect est certainement le plus médiatisé, mais aussi le plus cher , et en rupture de stock à la Fnac). Est-il pour autant essentiel dans son habitat ?
Aujourd’hui, il faut savoir qu’environ 20% des foyers français sont équipés d’un détecteur de fumée. Ne parlons pas des modèles “connectés” comme le Nest Protect, qui représentent une partie infime de ceux-là. Selon les premières estimations, ce ne seront pas plus de 40% des ménages qui en auront installé un (tous modèles confondus) d’ici à la date fatidique du 8 mars 2015, alors que nos voisins d’Outre Manche sont équipés à 80%, et les américains à 98% !
Aucun risque face à l’assureur
Pourquoi en installer un, la régulation est-elle intransigeante ? En soi, vous ne risquez pas grand chose face à votre assureur à ne pas en installer, même après la date imposée par le gouvernement. La journaliste à Que Choisir Elisabeth Chesnais affirme avec certitude qu’un assureur ne peut pas invoquer l’absence de détecteur de fumée en cas de sinistre. Pour autant, le gouvernement veut mettre l’accent sur la sécurité de l’habitant. Il faut savoir que 70% des incendies “qui tuent” ont lieu la nuit, quand les occupants dorment et se font asphyxier (Rapport Damien Meslot). Autrement dit, il s’agit d’un moyen pratique pour prévenir ce genre d’incident, pour finalement un prix assez raisonnable.
Prévenir les dangers, à un prix raisonnable
En effet, les DAAF (Détecteur Avertisseur Autonomie de Fumée) se trouvent sur internet avec des prix oscillant entre 10 et 30€. On conseillera de se tourner vers ceux qui possèdent le tampon CE (conformité EN 14604), mais également aux certifiés NF (garantie sur la puissance acoustique du signal). Alors comment justifier le prix de 109€ du Nest Protect ? Il faut d’abord savoir que le détecteur de fumée racheté par Google l’année passée fait également office de détecteur de monoxyde de carbone. Ce gaz est certaines inodore et incolore, il n’empêche qu’il est toxique. On ne peut que recommander d’avoir un appareil de ce type si l’on utilise fréquemment des appareils opérant une combustion (chaudière, gazinière, cheminée…). Certes, ce n’est pas obligatoire par la loi Morange, mais c’est vivement conseillé. Si l’on recherche maintenant sur le marché des appareils qui font détecteur de fumée et monoxyde de carbone, le prix remonte déjà aux alentours des 50€. Il reste encore de la marge pour arriver à celui de Nest.
Quel est le prochain critère ? Comme on l’a déjà mentionné à plusieurs reprises, le détecteur de fumée Nest est connecté. Autrement dit, l’utilisateur peut voir à distance depuis son Smartphone (iOS / Android) si un appareil détecte une présence de fumée dans son logement (il reçoit une notification), grâce au Wi-Fi. Quand on est au travail ou en vacances, il faut reconnaître que c’est plutôt rassurant. On peut également être séduit par le design de l’appareil (il a été designé par un ancien d’Apple) qui est plutôt réussi. Pour un appareil qui sera forcément visible par tous puisque fixé au plafond, c’est un argument valable.
En conclusion, OUI le Nest Protect est cher (surtout si l’on installe plusieurs appareils à travers sa maison), mais il a ses charmes. Libre à chacun de choisir celui qu’il veut, en fonction de son budget et l’importance à la sécurité qu’il accorde. Si vous voulez en savoir plus sur le détecteur de fumée connecté, vous pouvez consulter notre fiche complète sur le Nest Protect ici.
En effet, la compagnie d’assurance se devra de couvrir les dégâts liés à un incendie domestique même si aucun détecteur n’était installé. Cependant, elles peuvent augmenter la valeur des franchises.
De manière générale, le détecteur de fumée reste un outil indispensable. Les pays ayant rendu obligatoire l’installation de DAAF ont vu baisser le nombre de décès par 2 tous les ans.