Le fabricant de drones américain DJI va, dans sa prochaine mise à jour logicielle, introduire un système sophistiqué pour empêcher ses drones de survoler certains lieux sensibles, au survol interdit. Une mesure adéquate, suite aux nombreux survols illicites qui ont eu lieu depuis quelques temps, en France et à l’étranger.
Vous en avez forcément entendu parler. En janvier-février dernier, de nombreux survols de centrales nucléaires avaient été effectués par des drones, suscitant l’inquiétude des autorités. Photographes amateurs ? Plaisantins ? Terroristes en repérage ? Impossible à savoir, mais toujours est-il que ces survols sont interdits et potentiellement dangereux. Les prisons, les enceintes sportives ou militaires sont autant d’autres lieux au-dessus desquels les vols sont interdits pour des raisons évidentes de sécurité. Voilà que le fabricant DJI propose une solution concrète pour répondre à cette problématique.
Le système GEO, pour Geospatial Environment Online, est mis à jour en temps réel avec les données géographiques des zones interdites de survol. De fait, il s’adapte aux contraintes ponctuelles liées à des évènements, au lieu de proposer une carte fixe et peu flexible. Depuis 2013, un dispositif de sécurité empêchait les drones DJI de se rapprocher trop des aéroports, par exemple. Le GEO est autrement plus puissant.
Différents niveaux de restriction sont mis en place. Un simple avertissement peut être envoyé à l’utilisateur. Une authentification peut être demandée, obligeant l’utilisateur à renseigner son numéro de téléphone ou de carte bancaire (pas pour payer, mais pour être identifié). Mais le survol peut être purement et simplement interdit, et il n’y aura alors aucun moyen de rentrer dans le périmètre défini sur GEO. C’est une mesure qui n’est pas encore disponible sur le dernier Bebop 2 de Parrot, le français se contentant d’informer les particuliers de ne pas “survoler de zones sensibles”.
Cette nouveauté est une initiative louable, dans un contexte où les drones se popularisent de plus en plus, inquiétant les autorités au sujet de l’univers des possibles ouvert par ces appareils volants particuliers. Il est donc bon que les fabricants travaillent eux-mêmes sur des dispositifs de régulation, sans attendre les injonctions judiciaires qui ne devraient plus se faire beaucoup attendre.
DJI va utiliser le système tiers airmap.io
Airmap couvre essentiellement les US à l’heure actuelle, l’Europe quant à elle, est encore peu renseignée en no-fly zones.
J’espère que le système de DJI va correler avec plusieurs sources pour avoir une couverture complète et pertinente à court terme.