Alors que la société américaine misait beaucoup sur le marché du drone, elle a finalement décidé de mettre un terme à son activité, faute de résultats. A l’occasion des chiffres trimestriels annoncés aujourd’hui, on apprend qu’il n’y aura donc pas de successeur au Karma – le premier drone GoPro dont le lancement en 2016 avait été particulièrement chaotique.
La division drones de GoPro a lourdement pénalisé les résultats de la société ces deux dernières années, le management a donc décidé de couper les frais pour repartir sur de bonnes bases. L’abandon de l’activité drones implique aussi le licenciement de centaines de salariés, ainsi qu’une réduction drastique des salaires du top management. Le PDG de la société, Nicholas Woodman, touchera symboliquement 1$ de salaire pour l’année à venir. L’addition est salée : ce sont des “dizaines de millions de dollars” qui seront provisionnés pour cette nouvelle restructuration – la quatrième en quelques années.
Un produit cher et mal abouti ?
GoPro a donné plusieurs raisons qui ont justifié une telle décision : tout d’abord, le marché du drone est hautement compétitif, et les marges seraient particulièrement faibles sur ce types de produit. Deuxième point, les décisions des régulateurs européens et américains ont négativement impacté les perspectives de croissance du marché.
Dans son allocution, le PDG n’a cependant évoqué les critiques mitigées du grand public quant à la qualité du drone Karma. Beaucoup le décrivaient comme cher et mal abouti. GoPro ne compte pas abandonner ses clients puisque le support pour l’engin volant sera conservé. La société va tenter d’écouler ses derniers exemplaires, sans envisager de nouvelle production.
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