Le Consumer Electronic Show est le plus grand salon mondial de l’électronique grand public. Chaque année, la planète entière se donne rendez-vous à Las Vegas pour découvrir les nouvelles tendances de l’électronique. Et cette année, ce sont les drones qui ont créé la sensation.
C’est un fait, les drones sont plus populaires que jamais : le CES a attribué cette année aux fabricants du monde entier pas moins de 2.300m² (le double de l’année passée…) sur le salon pour exhiber toutes sortes d’appareils volants. Si les stands se concentraient principalement dans le Hall ‘Sud’ du Las Vegas Convention Center, on pouvait également en découvrir quelques-uns dans le Hall principal de la conférence, sur les stands DJI ou Intel. Une course de drones avait également été organisée à l’extérieur de la ville – mais elle a été malheureusement annulée en raison du mauvais temps.
DJI en chef de file de la filière asiatique
Sans surprise, la plupart des fabricants nous venaient de Chine, avec les géants DJI et Yuneec venus en chef de file de l’industrie. Sur la trentaine d’exposants de drones, environ 2/3 ceux qui sont venus d’Asie. La France s’en tire plutôt bien avec Parrot qui a une nouvelle fois séduit avec son spectacle de drones et la start-up grenobloise Hexo+ qui a réussi à attirer la presse mondiale sur son stand.
DJI a officialisé son drone en 4K, mais le drone le plus impressionnant est probablement celui qui a été dévoilé sur le stand d’Intel et doté de la technologie RealSense : Le Yuneec Typhoon H vole avec une stabilité déconcertante et évite les obstacles de manière impressionnante. Avec cette technologie, Intel pourrait rapidement devenir une référence sur le marché. Le fabricant de puces a également profité du CES pour officialiser le rachat d’un fabricant de drones allemand, Ascending Technologies.
Le quadricoptère en déclin ?
Si l’on connaissait les quadricoptères ‘grand public’ depuis un certain temps, on a pu découvrir de nouveaux drones aux styles divers et variés : l’aile volante de Parrot devrait arriver encore en 2016 et pourrait bien devenir une nouvelle alternative aux drones classiques.
Le drone humain du chinois EHang pourrait bientôt transporter des passagers cette année (il faudra quand même débourser la coquette somme de 300.000$ pour le tester). Les belges et leur “boule” Fleye ont eux aussi été à l’honneur pour un appareil volant capable de résister aux chocs légers. Les hexacoptères viennent remplacer les quadricoptères, qui prennent un bon coup de vieux sur le salon (“so 2015 !”).
La sécurité devient primordiale
Pour que les drones puissent véritablement se démocratiser, les fabricants savent qu’ils devront faciliter la prise en main et le contrôle de ces appareils, réputés pour être très sensibles. Un seul crash pour un drone, et l’appareil peut être hors d’usage définitivement.
Afin de remédier à ces risques, on voit arriver doucement une nouvelle génération de drones dotés de capteurs suffisamment puissants pour maintenir les appareils volants à distance de tout obstacle. On a évoqué la technologie RealSense d’Intel plus haut, mais ce sont aussi des capteurs plus classiques (GPS, sonar) qui peuvent empêcher les chocs : le drone Xiro Xplorer 2.0 a par exemple un double système de GPS et le Typhoon H de Yuneec a lui un système qui permet au drone d’atterrir en douceur si l’un des 6 moteurs se mettait à défaillir.
Fleye parvient à protéger les hélices de son drone de manière assez habile (ce qui peut s’avérer être un vrai problème chez d’autres fabricants dont les pales sont exposées au choc) en l’entourant d’une protection en plastique. Parrot explique aussi que son aile volante Disco intègre un système d’ultrasons pour atterrir en douceur (en plus du GPS), mais cela n’empêche pas qu’elle ne sera opérationnelle que dans les grands espaces, vides d’obstacles.
Vous pouvez retrouver notre reportage photo sur les principaux drones du CES 2016 ici.
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