Fever Smart, une start-up américaine formée de 4 étudiants de l’université de Pennsylvanie, nous dévoile son produit éponyme : le premier thermomètre connecté capable d’enregistrer des données de manière continuelle, couplé à une application mobile !
Annoncé comme un « thermomètre intelligent sans fil », le Fever Smart se présente sous la forme d’un galet tenant dans la paume de la main. L’appareil se place sous l’aisselle. L’application compagnon enregistre alors la température détectée et vous propose ainsi un graphique détaillant l’évolution de la température de l’individu. L’app est aussi capable d’envoyer une alerte sur le smartphone en cas de température élevée ; c’est là que l’on retrouve l’intérêt d’une utilisation parentale conseillée par le constructeur.
Contrairement aux thermomètres classiques, le Smart Fever a la particularité d’enregistrer une température en continu : on évite ainsi les mauvaises surprises en pleine nuit. Les données relevées peuvent être transmises à un médecin qui les analysera sans problème, du fait de la facilité d’utilisation de l’application.
Fever Smart a une autonomie de 120 jours
C’est grâce au Bluetooth, dans sa mouture 4.0, que le thermomètre peut envoyer ses données sur un smartphone Android ou iOS qui les stockera dans le cloud afin de les rendre accessibles n’importe où, et n’importe quand. Léger et peu encombrant, l’appareil a l’avantage d’être confortable et de fonctionner grâce à une simple pile que l’on peut changer à tout moment. Avec un dixième de degré de précision et une autonomie de 120 jours, rien à redire !
Il faut savoir qu’il existe d’autres thermomètres connectés, comme le Kinsa, mais la fonctionnalité innovante du Fever Smart permettant d’enregistrer des données continuellement leur fait défaut.
La firme précise « n’avoir pas pu réaliser un modèle plus petit à cause du risque d’étouffement ».
Caractéristiques techniques
- Largeur : 31.6 mm
- Longueur : 51.9 mm
- Épaisseur : 6.5 mm
- Poids : 8.6g
- Batterie : Pile CR2025
- Fourchette de mesure : 25°C à 45°C
- Précision : Environ 0.1° de 35°C à 38.6°C puis 0.2° de 25°C à 35°C et de 38.6°C à 45°C
- Autonomie : 120 jours pour 8h d’utilisation journalière
Interview avec Aaron Goldstein, CEO de Fever Smart
Stuffi : Comment avez-vous eu l’idée du Fever Smart ?
Aaron Goldstein : Cette idée nous vient de l’expérience personnelle de l’un de nos cofondateurs, Collin Hill. Ce dernier s’est vu diagnostiquer un lymphome de Hodgkin, une forme de cancer du sang, avant de pouvoir commencer ses études à l’université de Pennsylvanie. Il a donc dû subir une chimiothérapie afin de battre sa maladie. Durant ce traitement, Hill devait prendre sa température en permanence depuis qu’il était plus susceptible aux infections.
Un soir, il alla se coucher après avoir mesuré une température normale, mais c’est en se réveillant en pleine nuit qu’il dût être emmené aux urgences à cause d’une très forte fièvre. Collin fut frustré de ne pas pouvoir bénéficier d’une surveillance en direct de sa température, le prévenant lorsque celle-ci est trop élevée. Nous avons donc créé le Fever Smart pour résoudre ce problème.
Stuffi : Racontez-nous la genèse du projet : comment avez-vous réussi à le réaliser ?
Aaron Goldstein : Nous avons créé une équipe avec des compétences diverses. Nous avons de l’expérience en matière d’ingénierie, mais aussi dans les affaires ; c’est ainsi que nous avons pu créer et fabriquer le produit incroyablement vite. Pour cette première année, nous nous sommes essentiellement concentrés sur le hardware et la finalisation du projet. Nous sommes aujourd’hui prêts à le lancer via une campagne de crowdfunding sur IndieGogo, le 17 septembre.
Stuffi : Racontez-nous l’histoire de votre équipe et la chronologie de la création et de l’affirmation de votre entreprise.
Aaron Goldstein : Collin et moi étions amis, et, ensemble, nous avons été capables d’identifier le problème qui l’a gêné durant sa chimiothérapie. Nous avons tous les deux de l’expérience dans les affaires, donc nous savions que nous avions besoin de plus de qualifications pour notre équipe : communication, santé, et ingénierie. Nous avons donc recruté Becca, qui s’occupe de la communication, le Docteur Evan Goldstein qui est médecin aux urgences et qui possède une expérience dans le domaine de la santé connectée, et enfin, William, notre CTO, qui est ingénieur et connaît les principes de la production. Ensemble, nous avons lancé un brainstorming pour créer le design du Fever Smart afin d’avancer dès que l’appareil était conçu.
Stuffi : Comment approchez-vous la compétition avec d’autres périphériques connectés tels que Kinsa, Cadi.Sense ou encore Raiing ? La santé connectée est un marché en pleine augmentation !
Aaron Goldstein : La clé d’un bon hardware est un bon software. Il existe de nombreux appareils similaires sur le marché, mais aucun n’a une interface logicielle ergonomique et facile d’utilisation. Nous avons passé beaucoup de temps à discuter avec des parents et à tester nos différentes interfaces pour trouver laquelle était la plus simple à leurs yeux. Nous avons la plus belle et la plus facile à utiliser des applications, ce qui exploite ainsi pleinement le potentiel du hardware de l’objet.
Stuffi : Quelles sont les prochaines étapes du projet ?
Aaron Goldstein : Le produit est terminé et prêt à la commercialisation. La campagne de financement participatif arrive sous peu : les 100 premières unités (Early Bird Special) seront vendues à 99$ (soit environ 75€). Les premiers thermomètres seront envoyés d’ici la fin de l’année, c’est alors que nous commencerons à chercher des partenaires pour la distribution à l’international.
Stuffi : Combien coûtera le produit dans le commerce ? Sera-t-il aussi vendu aux hôpitaux ? Est-ce que cette technologie peut se prêter à ce type de service ?
Aaron Goldstein : Ce qui est formidable avec notre appareil connecté, c’est qu’il peut s’utiliser dans une multitude de situations. Par exemple, les parents peuvent l’utiliser afin de surveiller la température de leur enfant (c’est la cible initiale de nos ventes), mais il peut aussi être employé à la surveillance des signes vitaux dans un hôpital. Les femmes souhaitant avoir un enfant peuvent aussi l’utiliser pour détecter leur ovulation… Il existe des tas d’autres utilisations possibles. Le Smart Fever sera probablement vendu à 179$, il sera donc un peu moins cher sur IndieGogo.
Stuffi : Y a-t-il autre chose que vous pouvez nous apprendre à propos du Smart Fever ?
Aaron Goldstein : Il a été créé avec les idées des enfants et des parents. Après avoir testé de multiples itérations et différentes versions du logiciel, nous pensons avoir le meilleur produit du marché !
Nous n’avons plus qu’à attendre sa sortie pour le savoir !
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