Accueil > Caméra > Graava, la caméra monteuse intelligente
Caméra

Graava, la caméra monteuse intelligente

Il ne fait aucun doute que les “action-cams”, les caméras capables de vous suivre partout, sont dans l’air du temps. Il n’y a qu’à regarder le succès de GoPro pour comprendre que le marché est vaste et dynamique pour ce type de produit. La caméra Graava propose, en plus, de monter elle-même les images capturées, et ce en fonction de l’humeur de l’utilisateur.

Un véritable besoin

Beaucoup de personnes ayant acquis une GoPro le savent : après le fun et l’amusement (la capture), vient le temps du montage, synonyme d’ennui infini et de souris cassées sous l’effet de la rage. Cela décourage même de potentiels acheteurs, conscients de la charge de travail que représentera un montage digne de ce nom. C’est à cette cible que s’adresse principalement la caméra Graava. En effet, celle-ci est capable de monter automatiquement, et de façon intelligente, les scènes qu’elle filme. Comment fait-elle le tri ? Elle détecte les changements importants dans le champ de vision, la vitesse de déplacement, ou encore les évolutions de l’environnement sonore.

Mais la Graava exploite aussi un paramètre encore plus intéressant et original : le rythme cardiaque de la personne qui filme. Cela lui permet de détecter les moments ayant engendré de fortes émotions, et qu’il sera a priori pertinent d’intégrer dans le montage final.

L’enregistrement intelligent, futur de la vidéo ?

Proposée à un tarif de 249$, soit légèrement supérieur à celui d’une GoPro basique, la Graava propose des fonctionnalités intéressantes qui lui donnent un véritable avantage face au géant américain. Mais Graava voit toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort (Fort Boyard) : l’entreprise fait ainsi le pari que, dès que les batteries le permettront, la tendance sera à l’enregistrement en continu de la vie quotidienne, suivi d’un montage intelligent des meilleurs moments pour les faire partager à nos amis (Jennifer qui renverse son Starbucks, Kevina qui largue son mec en rigolant, etc.)

À titre personnel, j’espère que cette pratique du “tout partagé” ne se répandra pas trop. Elle pourrait à la fois emporter notre monde dans une nouvelle dimension de niaiserie, et dénaturer toute la notion de souvenir. Celle-ci qui a précisément pour spécificité d’être propre à chacun, altérée par ses propres perceptions et interprétations. Tout filmer reviendrait alors à tout rationaliser, à tout figer dans le marbre, réduisant la créativité et la marge de manoeuvre intellectuelle de chacun. Mais on arrête pas le progrès, et qui vivra verra (deux formules creuses en une seule phrase, la semaine commence bien).

Plus d’informations sur la Graava

Tags

À propos de l'auteur

Barthélémy Touraine

Amateur de montres et persuadé que les objets connectés sont notre avenir, j'aime dénicher des projets innovants sur des sites de crowdfunding.

Ajouter un commentaire

Cliquez ici pour poster un commentaire