Depuis des années, le Japon encourage les salariés à effectuer des heures supplémentaires, perçues comme preuve de loyauté et de dévouement. Cependant, le phénomène est devenu un réel problème pour la vie familiale et sociale des salariés. La mort par surmenage au travail, “karoshi”, s’est d’ailleurs fortement développée.
Taisei, une société japonaise, s’est donnée pour objectif de réparer cette mauvaise habitude grâce à un moyen plutôt inhabituel : un drone. “T-Frend” est un drone de sécurité qui surveille le bureau de façon générale avec sa caméra. Son objectif est de chasser les employés, en musique, à partir de l’heure de fermeture de l’entreprise, “Auld Lang Syne” en japonais. En théorie, la musique et le bourdonnement du drone rendent impossible la concentration ce qui pousse les salariés à s’en aller.
Les développeurs examinent la possibilité d’ajouter la technologie de reconnaissance faciale au drone de sécurité afin de pouvoir identifier les employés ou vérifier qu’il ne s’agit pas d’intrus. Jusqu’à présent, les entreprises japonaises s’étaient tournées vers des sociétés de sécurité pour inciter le personnel à partir du travail à partir d’une certaine heure. Cependant, ces sociétés elles-mêmes manquent de personnel pour remplir cette tâche.
Le drone est autonome et n’a pas besoin de GPS pour circuler. Il sera disponible au Japon en avril sous forme d’abonnement mensuel de 50 000 yens, soit 376 euros. Cela limite la possibilité de l’obtenir aux moyennes et grandes entreprises qui peuvent facilement justifier le coût par l’amélioration de la santé des travailleurs.
Les salariés japonais sont les plus présentéistes du monde. Le Japon est également le pays où le taux de burn-out est le plus important. Espérons que le nouveau dispositif change la tendance.
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