Le prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) a publié hier un rapport sur une gélule connectée qui permettrait de mesurer avec précision la fréquence cardiaque et la respiration de ses utilisateurs. La gélule s’appuie sur le son des ondes émises par le cœur et le poumon pour détecter une situation anormale.
Si les “wearables” comme les montres ou bracelets connectés sont déjà capables de mesurer en temps réel la fréquence cardiaque, force est de reconnaître qu’ils ne sont pas toujours très confortables à porter. Une gélule connectée permettrait aux patients de contourner le port d’un bracelet non-stop, tout en étant suivi de près dans l’évolution de leur pathologie. Une telle gélule pourrait rester dans le tube digestif entre un et deux jours, dixit les experts.
Dotée d’un microphone, la gélule développée par les chercheurs américains est capable d’analyser les ondes émises par le poumon et le cœur, pour détecter toute fréquence cardiaque anormale ou problème respiratoire. Rattaché au Lincoln Laboratory du MIT, le chercheur Albert Swiston résume assez bien le concept : la gélule est une sorte de “minuscule stéthoscope que l’on peut avaler”. Tout l’enjeu de l’expérience est ensuite de parvenir à séparer les différents sons enregistrés, et notamment celui du tube digestif qui s’avère particulièrement bruyant et régulier.
Mais le MIT ne souhaite pas s’arrêter là, et compte aller encore plus loin dans ses expériences : le directeur de la recherche Giovanni Traverso explique qu’il souhaite utiliser cette gélule comme un outil pour découvrir d’autres molécules ou maladies, et permettre un diagnostic rapide.
Les chercheurs du MIT ont souligné dans leurs études qu’une telle solution pourrait être à terme utilisée dans un milieu sportif, à l’instar de ce qu’on a déjà vu du côté de Nantes, où les joueurs de l’équipe de football les utilisent pour mesurer les effets de leur moyens de récupération.
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