La Moto 360 avait fait sensation lors de son annonce. Premier modèle phare sous Android Wear, elle a beaucoup de qualités mais des petits défauts viennent gâcher une expérience qui aurait pu être révolutionnaire.
Design
Dès les premiers visuels parus sur la toile, les fans des nouvelles technologies (dont je fais partie) ont immédiatement été surexcités par cette montre connectée ronde, la première smartwatch qui ressemble “vraiment” à une montre. Avec sa structure en acier inoxydable et son écran LED tactile, elle se distingue fortement des premiers modèles de montres intelligentes arrivées sur le marché. Je me suis empressé de la tester pour vous donner mon ressenti.
Si l’idée a immédiatement séduit, certains détails ont rapidement interpellé les utilisateurs : La Moto 360 est belle, ne nous le cachons pas, mais quelques détails font qu’elle n’est pas entièrement parfaite. Le cadran rond est une excellente idée, mais une bande noire vient recouvrir le bas de l’écran : la montre aurait dû s’appeler la Moto 340 pour le coup ! La montre est également un peu trop épaisse et un poil trop large à mon goût. Ce n’est clairement pas l’idéal pour une femme, ça fait très “gros poignet”. Mais ce ne sont que des points de détail, parce qu’elle n’en reste pas moins élégante et finalement assez légère à porte (49 grammes).
En revanche, j’ai apprécié la luminosité de l’écran qui reste lisible à tout moment grâce à un capteur de luminosité qui s’adapte à l’éclairage naturel. J’ai quand même un peu regretté le léger pourtour de l’écran en arc-en-ciel dès que l’écran est blanc (ce qui est le cas la plupart du temps) : ça fait un peu comme si elle avait été terminée à la va-vite. On voit aussi que l’OS Android Wear n’était pas forcément pensé pour un cadran rond, du coup certains textes sont légèrement coupés (ex : menu de démarrage).
Concernant les bracelets de la Moto360, il y en a pour tous les goûts : le modèle en silicone que j’ai testé est vraiment passe-partout, le modèle en cuir marron est particulièrement classe et les modèles en métal pourront plaire à certains (ce n’est pas mon cas). Quand on veut l’utiliser sous l’eau (elle est certifiée étanche), mieux vaut privilégier le modèle en silicone… Bref, le bracelet utilise une goupille à ressort standard, vous pouvez facilement le changer pour un autre bracelet qui vous plait dans le commerce.
Bref, la Moto 360 est belle et se porte très bien au jour le jour, mais elle aurait pu entre parfait si elle avait été plus fine et moins large. Peut-être que ce souhait sera exaucé pour la seconde version de la montre, qui n’a pour le moment pas encore été annoncé. Mais avec LG qui arrive sur le créneau des montres rondes (G Watch R) et Apple qui sortira sa montre début 2015, Motorola se devra de répondre avec une prochaine version encore plus complète.
Installation
L’installation est relativement simple. Il faudra en préambule charger la montre pour qu’elle se mette en route, ce qui est le cas de toutes les montres connectées. Pour en venir immédiatement à la batterie, elle est de 320 mAh seulement, soit légèrement moins que la concurrence. Sans surprise, il m’a fallu la recharger tous les soirs (par induction). Je n’ai pas eu de problème pendant la journée, même lors d’une utilisation assidue. En utilisation normale, j’arrivais même à tenir toute la matinée du jour d’après.
Ensuite il faudra installer l’application Android Wear sur son smartphone qui lui doit être sous Android 4.3 (ou plus) puis suivre les instructions pour coupler la montre et le téléphone. Particularité de la Moto 360, une application compagnon appelée Moto Connect permet de changer les cadrans (Watch Faces), de remplir son profil pour le suivi d’activité (Moto Body), et de localiser sa montre connectée. Pour le reste des réglages tout se passe sur l’application Android Wear du smartphone.
Applications
L’application Android Wear permet de configurer la plupart des actions déclenchées par la reconnaissance vocale de la montre. Il faut ensuite choisir quelle application utiliser pour les alarmes, la fréquence cardiaque (Motorola, Google Fit…), l’activité physique (elle est étanche, et possède un accéléromètre et gyroscope), l’agenda, les sessions de sport, la musique, les itinéraires, le chronomètre, etc. Si la Moto360 n’était au début pas capable de mesurer l’activité physique de l’utilisateur s’il n’était pas connecté en Bluetooth Low Energy, la dernière mise à jour de Google Fit peut maintenant mesurer le nombre de pas en offline (ce n’est cependant pas vraiment fiable).
Il est aussi possible d’accéder à la catégorie Google Play spéciale Android Wear depuis l’application pour télécharger les Tinder et autres applications compatibles. Finalement, l’application mobile est assez simpliste, les mises à jour de l’OS de Google amèneront certainement des nouveautés.
En plus de ces réglages, il est possible d’associer d’autres accessoires (je n’ai pas testé), de bloquer l’affichage des notifications et d’afficher ou non les aperçus des cartes (qui prennent environ 1/3 de l’écran de la montre). C’est à chacun de bien paramétrer toutes ces notifications au début sans quoi l’utilisateur aura le droit à une multitude de spam sur l’écran de la Moto360.
Fonctionnalités
Comme les autres modèles sous Android Wear, la Moto 360 devient une extension du smarpthone ou de la tablette. Le principe est simple : On reçoit les notifications directement sur le poignet, et on peut contrôler certaines applications depuis celui-ci également. Le système de navigation repose sur les fameuses “cartes” (sorte de pop-up). La navigation est verticale et il faut glisser son doigt vers la gauche pour ouvrir les options inhérentes à la carte en présence ou vers la droite pour supprimer la carte.
Les notifications Mail, SMS, Twitter, Facebook ont toutes le même affichage. Mais Android Wear permet d’aller plus loin avec notamment la navigation GPS, la météo géolocalisée ou encore la détection de rythme cardiaque.
Cette dernière fonctionne d’ailleurs assez mal sur la Moto 360 et il faudra s’y reprendre plusieurs fois pour capter son rythme (et les valeurs sont très approximatives) de manière ponctuelle. C’est un vrai problème sur cette montre, le hardware n’est clairement pas à la hauteur. Le choix d’un processeur limité est très discutable, car quelques légers ralentissements se font sentir. C’est d’ailleurs le seul fabricant Android Wear à ne pas avoir opté pour une puce Snapdragon 400 de Qualcomm, ce qui est plutôt surprenant.
Il faut savoir que les cartes s’affichent en fonction du contexte : Si on change de ville, la carte météo de la nouvelle ville apparaît (ce n’est pas une révolution en soi). Pour un rendez-vous dans la journée, la carte calendrier apparaît et la montre indique même le temps nécessaire pour se rendre en fonction de votre mode de transport habituel. C’est le principe d’Android, ce n’est pas un énorme changement.
Vous pouvez également installer des applications dédiées Android Wear comme Runkeeper, Le Monde ou Hue Control. Pour l’instant ces applications sont plus ou moins abouties, vous ne pouvez par exemple pas changer le type d’activité sur Runkeeper, mais juste lancer une session.
Autre fonctionnalité, la commande vocale. La détection est vraiment excellente et j’ai rarement dû m’y reprendre 2 fois pour poser une question, répondre à un message ou lancer une application grâce à la voix. Comme toujours, il faut commencer par “Ok Google” pour l’activer (à prononcer à l’anglaise).
Petite astuce pour ne pas toujours avoir besoin de parler à sa montre pour effectuer une action, j’ai utilisé l’application gratuite Mini Wear Launcher qui permet d’avoir un menu caché sur la montre et donc de lancer des applications à la main. Même si quelques bugs existent encore sous Android Wear, on voit clairement que l’OS pour objets connectés de Google a un gros potentiel.
Mon avis sur la Moto 360
Motorola Moto 360
- Design
- Application
- Fonctionnalités
- Autonomie
L’extrait
Le sentiment que me provoque cette montre est assez complexe. D’un côté des défauts, mais de l’autre une expérience vraiment bonne. J’en suis même à me demander si je ne devrais pas switcher d’iOS à Android pour continuer à utiliser la Moto 360. Par contre vrai point négatif inhérent à la plupart des montres connectées, le fait de charger tous les soirs est vraiment contraignant. La G Watch R tient mieux, mais le design ne me convient vraiment pas. Bref, j’attends vraiment la V2 de la Moto 360 avec impatience, car si Motorola modifie quelques petits détails, ce modèle pourrait vraiment écraser la concurrence. Et vivement les mises à jour d’Android Wear tant le système a du potentiel !
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