Le projet Hyperloop avance à grands pas : pour preuve, le premier essai qui vient d’être réussi avec succès dans le Nevada et dont nous vous dévoilons le résultat en vidéo dans cet article. Détails sur ce véhicule qui va sûrement révolutionner l’industrie du transport et qui pourrait relier San Francisco à Los Angeles en à peine… 30 minutes.
Hyperloop, c’est quoi ?
Hyperloop est un nouveau moyen de transport en commun imaginé par Elon Musk, le célèbre milliardaire déjà à l’origine des navettes spatiales SpaceX ou des voitures électriques semi-autonomes Tesla, en 2012. Laissé open source par son inventeur, c’est une navette qui file à la vitesse du son (à environ 1223 km/h) à l’intérieur d’une piste cylindrique à basse pression.
Le système de propulsion de la machine se veut complètement innovant puisque l’Hyperloop avance en lévitation au-dessus de rails magnétiques, l’intégralité du système étant entièrement eco-friendly grâce à des panneaux photovoltaïques disposés sur le haut des tubes, eux-mêmes construits tel un pont et pouvant résister aux tremblements de terre. Les “wagons” sont actuellement développés par 3 startups concurrentes : Hyperloop Technologies, Transpod, et Hyperloop Transportation Technologies (HTT).
Et la bonne nouvelle, c’est que le tout coûterait 10 fois moins cher qu’une ligne de TGV. De plus, il serait totalement indépendant des conditions météorologiques et donc plus sûr et plus rapide que l’avion, qui est aujourd’hui le transport en commun qui va le plus vite. Les horaires seraient également très flexibles puisqu’il serait possible de commander une capsule à tout moment. Et bien évidemment, exit la pollution, qu’elle soit chimique ou sonore.
Hyperloop Technologies lève 80 millions de dollars, change de nom, et est financée par le SNCF
L’entreprise la plus avancée dans la construction d’un premier prototype, Hyperloop Technologies, vient tout juste d’annoncer une levée de fonds de 80 millions de dollars ainsi qu’un changement de nom concernant son projet, qui sera désormais baptisé Hyperloop One (HO). Les premières rames de l’expérience viennent tout juste d’être testées : la société a en effet déjà installé ses cylindres géants dans le désert de Las Vegas, et espère avoir un prototype complètement fonctionnel d’ici la fin de l’année 2016.
HO emploie aujourd’hui 150 personnes et a déjà récolté plus de 100 millions de dollars depuis sa création par Shervin Pishevar, et est maintenant dirigée par un ancien de chez Cisco, Rob Lloyd. Son initiative Hyperloop One Global Challenge vise déjà à recenser les futurs lieux d’exploitation possibles pour ce nouveau mode de transport : la liaison entre les aéroports d’Heathrow et de Gatwin est notamment envisagée pour un voyage d’environ 3 minutes sur une distance de presque 61 km à Londres. Il faudrait tout de même 20 milliards de dollars pour voir cette expérience concrétisée. Et avec ça, HO envisage même de relier Helsinki et Stockholm, les 2 capitales respectives de la Finlande et de la Suède, ou encore des villes en Suisse.
Les investisseurs ayant aidé la start-up à s’accomplir sont déjà nombreux : on y compte 137 Ventures, Khosla Ventures, Fast Digital, Western Technology Investment? GE Ventures, Sherpa Ventures (en série A), EightVC, ZhenFund, Caspian Ventures Partners, et… Notre bonne vieille SNCF ! Peut-être que l’on pourra bientôt relier Paris et Toulouse en moins d’une heure… !
SpaceX fabrique sa propre piste d’essai et supporte le projet
En janvier 2015, Elon Musk a annoncé qu’une piste d’essai d’environ 8 km serait construite, probablement au Texas, pour permettre aux premiers prototypes d’étudiants ou d’entreprises d’être testés grandeur nature. SpaceX a aussi lancé un concours de design dédié aux étudiants en septembre 2015, afin de dessiner le meilleur concept possible.
Hyperloop TT utilise des technologies de pointe
Lancée par l’allemand Dirk Ahlborn, Hyperloop Transportation Technologies avait déjà signé avec la Slovaquie pour tenter de relier Bratislava à Vienne et Budapest. Et bien elle vient également d’annoncer comment le système de lévitation de son véhicule allait fonctionner. Pour cela, elle a conclu un contrat avec l’industriel Lawrence Livermore National Laboratory, qui développe des systèmes magnétiques permettant de soulever des objets dans les airs. Sa technologie est moins coûteuse et moins complexe que le programme MagLev, qui équipe les trains ultrarapides du Japon, et serait la plus performante à ce jour.
Transpod, l’outsider canadien
La start-up canadienne Transpod, dont le CEO est un ancien cadre de chez Airbus et Bombardier, a d’ores et déjà annoncé tout faire pour commercialiser un premier modèle… En 2020. L’idée serait, premièrement, de relier Montréal à Toronto. Pour convaincre d’éventuels investisseurs, Transpod a déjà conçu un premier pod à l’échelle 1/2 et compte bien présenter une version à taille réelle lors du salon InnoTrans Rail Show de Berlin en septembre prochain.
Découvrez l’essai réussi d’Hyperloop One, dont la capsule de test est passée de 0 à 186 km/h en 1,1 seconde, exerçant ainsi une force de 2,4G !
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