Sidewalk Labs, la filiale d’Alphabet (maison-mère de Google) ayant pour but de créer la ville intelligente et connectée de demain, vient de dévoiler de nouvelles stratégies pour son projet de smartcity, et plus particulièrement en ce qui concerne les transports.
Flow : c’est le nom du nouveau programme de Sidewalk Labs (SL) qui vise à révolutionner les déplacements en ville, en mettant à profit des technologies comme le Big Data, l’IoT, le Cloud Computing et le Machine Learning afin d’en finir avec les problèmes posés par les transports actuels : pollution, embouteillages ou encore accidents. En collaboration avec le ministère des transports américain, la startup vient ainsi de proposer un plan concret à Colombus, la capitale de l’Ohio, pour juillet 2017.
La première étape de cette expérience vise à cartographier l’ensemble des infrastructures routières et des parkings, grâce à une agrégation de multiples données, de celles recueillies par les Google Car à la data communautaire de Waze en passant par une centaine de bornes Wi-Fi public (la base, quand on parle de smartcity) et par une pléthore de parcmètres connectés.
Le logiciel pourra ensuite diriger les conducteurs (ou les voitures autonomes !) vers des places libres pour se garer, tout en uberisant le système des parkings grâce à une mise à disposition des espaces entre particuliers promettant jusqu’à 2000$ de revenus annuels. Le soft pourra aussi proposer la meilleure solution de transport pour un trajet donné : VTC, covoiturage, location de voiture, vélos en libre-service, tramway, métro, bus…
La seule innovation très discutable reste que le dispositif sera aussi capable de suggérer les itinéraires les plus pertinents (comprenez : lucratifs) aux équipes de police chargées de verbaliser les mauvais utilisateurs du service : automobilistes mal garés, voyageurs sans billet, etc. L’objectif de fluidification de la ville reste heureusement le principal objectif de SL, qui met l’accent sur un chiffre éloquent : 30% des ralentissements de circulation seraient dus… À la recherche d’un stationnement.
À terme, la firme de Mountain View pourrait ainsi monopoliser le marché de la ville intelligente en y imposant son propre “système d’exploitation“, autosuffisant et diablement efficace, que ce soit en termes de service… Ou d’économie (pensez à la puissance financière et publicitaire des téraoctets sauvegardés). D’ailleurs, seulement 1% des revenus générés par le monstre Flow serait reversé aux communes partenaires.
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