Alors que la nouvelle avait été annoncé il y a tout juste un mois, voici que les premiers services de VTC en véhicule autonome de la célèbre firme américaine Uber ont enfin débuté à Pittsburgh (PA) !
Les utilisateurs de l’application de VTC californienne risquent d’avoir une sacrée surprise la prochaine fois qu’ils commanderont un chauffeur : ils auront en effet la possibilité de monter dans un des 14 véhicules de l’entreprise… Sans chauffeur, justement. Disponible seulement dans quelques quartiers, la solution devrait s’étendre à l’aéroport et à une plus grande partie de la ville en quelques semaines.
Alors que l’on s’attendait à voir des Volvo modifiées circuler dans la seconde ville la plus peuplée de Pennsylvanie sous le giron de la société de Travis Kalanick, il n’en est rien : en effet, pour le moment, seules des Ford Fusion conçues en partenariat avec le constructeur et équipées d’un radar LIDAR, de GPS, de caméras et de capteurs Garmin parcourent les rues de Pittsburgh.
Un aboutissement qui se concrétise enfin après près de 2 ans de recherches initiées par des ingénieurs de l’Université de Carnegie Mellon (réputée pour ses excellents résultats en matière de robotique et d’intelligence artificielle) recrutés par la licorne, qui avait bien fait de parier gros sur le marché des automobiles sans conducteur.
Les premiers essais -qui ont eu lieu avec des journalistes à bord- ont été très concluants et promettent à Uber de récolter de nombreuses données très utiles afin de continuer à améliorer son AI, que ce soit à propos du comportement du véhicule quant à ses passagers, à la météo, aux aspérités de la route ou au trafic ambiant. Les utilisateurs du service sont par ailleurs assis à l’arrière, et peuvent découvrir en direct ce que “voit” le logiciel de la voiture, tandis qu’un chercheur présent à l’avant s’occupe de la data enregistrée et qu’un autre reste présent pour reprendre le contrôle en cas d’urgence.
Le mode automatique, qui s’active en pressant un simple bouton, fonctionne déjà presque parfaitement : il respecte le code de la route (limitations de vitesse, feux tricolores) et cartographie son environnement à 360° en le scannant 1,4 million de fois par seconde afin de détecter les obstacles. Le système se limite encore, toutefois, à des cartes préenregistrées, afin de se focaliser sur les événements inattendus comme la traversée d’un piéton ou le freinage d’un véhicule.
Ford ne devrait pas commercialiser ses voitures autonomes avant 2021, et Uber compte également prendre le temps de développer une technologie suffisamment intelligente avant de la proposer au grand public. Les chauffeurs privés risquent toutefois de commencer à s’inquiéter pour leur travail… Surtout quand on sait combien de milliers d’emplois peuvent être remplacés par ce genre de nouveauté à l’avenir.
Ajouter un commentaire