Le célèbre cabinet de conseil en stratégie Oliver Wyman vient de publier une étude détaillant les perspectives d’évolution pour les objets connectés dans les années à venir. Entre les nouveaux secteurs d’application des objets connectés et les chiffres de croissance vertigineux du secteur, le cabinet nous explique à grand renfort d’infographies de quoi le futur connecté est fait. En voiture !
“Avec l’internet des objets, une nouvelle révolution est en marche.” C’est par ces mots que débute l’étude du cabinet Oliver Wyman, aussi connu pour la finesse de ses analyses que pour la difficulté de son recrutement. Difficile en tout cas de contredire ce premier fait, tant l’évolution du marché des objets connectés est rapide, et sa croissance importante.
Même si la communication entre machines a près de 20 ans, il a fallu attendre une forte diminution du coût des capteurs, une explosion de la connectivité et des progrès dans la miniaturisation pour permettre le développement exponentiel des objets connectés tel que nous le connaissons aujourd’hui. Nous ne raisonnons désormais plus en machine-to-machine, mais d’univers entre univers avec de multiples interactions en simultané.
Croissance soutenue par des performances techniques accrues
Les innovations techniques qui devraient avoir lieu dans les prochaines années permettront une expansion toujours plus rapide du marché des objets connectés. En effet, une baisse du coût des capteurs devrait rendre les objets connectés de plus en plus accessibles, et les progrès dans la miniaturisation et la vitesse des transmissions de données seront sources d’une intégration toujours plus approfondie et efficace au quotidien.
Un impact sur tous les secteurs
Les secteurs utilisant des objets connectés sont de plus en plus nombreux, et cette tendance n’est pas prête de s’arrêter. De l’agriculture à l’industrie, des transports à la distribution, les objets connectés sont partout, et pas nécessairement connus du grand public.
30% de croissance annuelle
En 2008, il y avait sur Terre autant d’objets connectés que d’êtres humains, soit 7 milliards. Il devrait y en avoir entre 50 et 100 milliards en 2020 (d’objets connectés, heureusement), cela représentant une croissance de plus de 30% par an. La valeur ajoutée des objets connectés devrait atteindre entre 1800 et 2200 milliards d’euros d’ici 2020. C’est beaucoup d’argent, et cela montre de façon éloquente les enjeux économiques colossaux liés aux objets connectés. Et ces objets connectés dépasseront le côté “gadget” que certains peuvent critiquer actuellement pour offrir des usages révolutionnaires : Smart buildings, voitures intelligentes, supply chains etc.
“A plusieurs reprises dans le passée, la pénétration des innovations a largement été sous-estimée. Thomas Watson, président d’IBM, ne pensait-il pas en 1943 qu’il y aurait un marché mondial pour cinq ordinateurs ? Plus récemment, en 1999, les estimations du taux de pénétration du téléphone mobile plafonnaient à 90% en France. Il est aujourd’hui de 120%. A son tour, Cisco prédit 10.000 milliards d’objets connectés en 2030.”
Qui prendra le dessus ?
Il y aura dans cette course à la connexion des gagnants et perdants, des entreprises qui sauront tirer profit de l’expansion rapide de ce marché, et d’autres qui couleront faute d’avoir su s’adapter. De nouvelles entreprises naitront, des acteurs historiques s’adapteront, de nouveaux secteurs verront le jour et exploiteront la quantité gigantesque de données récoltées par la pléthore sans cesse grandissante d’objets connectés.
Si Oliver Wyman considère le scénario d’un monde monolithique où Google dominerait l’ensemble des secteurs peu probables, il envisage cependant l’émergence d’acteurs aujourd’hui encore à l’état d’incubation. Withings sera-t’il un jour le nouvel assureur santé ? Peugeot deviendra-t’il un assureur automobile ? En route pour le futur…
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